Mort à Port Libre

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Morwendir
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Message#51 » ven. 26 août 2016 09:23

Occupé à faire des ronds de fumée, Morwendir écoutait le Petit-Homme qui avait, une fois de plus, pris tout le monde de court. Ayant de façon spontanée posé les questions que le sorcier allait poser, il décida de patienter et d'attendre la réponse de l'aubergiste, en hochant la tête à son attention pour lui faire comprendre qu'il était invité à poursuivre.

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Resane
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Message#52 » mer. 31 août 2016 22:03

L'homme parut se détendre un peu à l'annonce qu'il venait d'entendre. Il continua son service tout en ajoutant sur un air pensif.

Tant mieux, tant mieux s'il ne fait pas parti de vos amis. Méfiez-vous de lui quand même les plus folles rumeurs courent à son sujet. Pour ce qui est de Milos oui je le connais. Après vous dire si je le connais bien je dirais non. C'est un homme assez discret de part sa fonction. C'est le second du haut prêtre. C'est en quelque sort son bras droit et s'occupe de tout le quotidien et des affaires du temple. Il est déjà venu ici quelques fois mais ce ne fut qu'à des occasions bien ponctuelles. J'ai bien peur de ne pas pouvoir vous en dire plus à son sujet. Il faudra aller au temple pour cela.

Le repas se termina calmement. Après en pouvait-il être autrement ici. Cela avait un avantage de favoriser la digestion. Mais ce confort appréciable et apprécié n'était qu'éphémère et il était temps de se mettre en route. La question était de savoir quelle destination les aventuriers allaient prendre. Une visite au temple en premier lieu ou le capitaine pirate à la mauvaise réputation d'abord ? C'était devant la dernière gorgée de leur breuvage rafraichissant et légèrement alcoolisé qu'ils allaient se décider.

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Phil
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Message#53 » dim. 25 sept. 2016 18:32

Le halfelin écoutait l'aubergiste répondre à défaut de ses compagnons. Toujours plein d'entrain et maintenant qu'il était repu à loisir, ce qui n'était pas peu dire pour un halfelin, il se serait bien laissé bercer par une histoire ou des discussions mais tous semblaient être devenus muets, à moins qu'un morceau de tarte ne soit resté coincé dans leur gorge et qu'ils étaient entrain d'étouffer sans pouvoir crier au-secours. Un sourire amusé s'élargit sur son visage, il imaginait chacun devenir aussi rouge qu'une tomate du verger de maître Pranlebroc, puis se lever en se tenant le coup et essayer de crier sans qu'aucun son ni souffle ne parvienne à passer. Puis il ferma les yeux et les rouvrit, voyant bien que rien de tout ça ne s'était passé et il se leva prêt à partir.

Bon c'est le soir. C'est là que les pirates se réunissent dans les tavernes. C'est le moment d'aller causer à ce capitaine. Demain matin on ira au temple et comme ça on aura vu tout le monde. Par contre demain le capitaine sera peut-être embarqué, alors c'est maintenant ou jamais !

Il se dirigea vers la sortie de l'auberge d'un pas décidé. De toutes façons il avait envie d'aller voir, d'éculer les tavernes et quand la curiosité le tarabustait au point de ne plus pouvoir tenir en place, alors il lui était impossible de s'en empêcher.

On va juste jeter un petit coup d’œil dans les tavernes du port, on finira bien par le trouver.

Il s'arrêta sur le pas de porte, se tournant vers l'aubergiste - Dites voire. Vous qui connaissez la terrible réputation du capitaine Scarbelly... Vous savez pas par hasard où il a l'habitude de descendre quand il est à quais ?

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Morwendir
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Message#54 » mer. 28 sept. 2016 08:42

Le sorcier se redressa tout en continuant de tirer sur sa pipe. Il regarda tour à tour celle qui portait le nom d'une appétissante tarte et qui les dévisageait sans mot dire, et le chevalier en armure qui semblait s'être endormi sur la table, la tête plongée dans ses bras.

-Venez, leur lança-t-il, Phil a marqué un point, nous ferions mieux d'agir maintenant si nous voulons avoir une chance de retrouver ce capitaine. Lorsque le halfelin posa sa dernière question à l'aubergiste, Morwendir rajouta à ce dernier : ou à défaut pourriez vous nous indiquer une ou plusieurs tavernes fréquentées par des marins je vous prie ?

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Resane
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Message#55 » dim. 2 oct. 2016 21:08

L'aubergiste parut s'offusquer brièvement avant de poursuivre.

Notre établissement ne fréquente pas les gens de bas étage. Cependant, si on devait trouver quelqu'un de cette espèce la taverne, si on peut appeler cela une taverne, du Crochet rouillé sur les docks devrait répondre à vos attentes. Mais faites bien attention, c'est un repère de malandrins et de pirates de la pire espèce. Il y a aussi, la choppe brisée sur les quais. Assurez-vous bien de l'endroit où vous marchez là-bas, on dit que le sol est jonché de dents en raison des bagarres continuelles. Pour ce qui est du capitaine Scarbelly, je ne connais pas grand chose. Par chance, il ne fréquente pas mon établissement mais je sais qu'il est peu recommandable. Je dois prendre congé et si vous n'avez besoin de rien d'autre je vais vaquer à mes tâches qui m'attendent.

C'était une manière polie de rompre la conversation. Les compagnons finirent leur repas tranquillement. L'aubergiste revint peu après afin de les mener dans leur chambrée. La pièce était vaste quoiqu'un peu spartiate et permettait d'accueillir six personnes. Elle était subdivisée par des paravents permettant une certaine intimité. L'aubergiste retira les lits supplémentaires et laissa une clé sur la table centrale de la pièce.

Vous pourrez entrer à votre guise dans notre établissement. Veillez toutefois à ne pas faire trop de bruit quand vous rentrerez, nous sommes très à cheval sur la discrétion ici.

Il se retira non sans avoir adressé un hochement de tête à Mirabelle tout en lui glissant aussi silencieusement que possible et avec un petit sourire complice.

Je pense que cela vous conviendra amplement madame. Et si ces hommes sont des gentlemen vous n'aurez aucun soucis pour votre bourse.

Les compagnons prirent congés de leur chambre et sortirent. Il faisait encore jour bien qu'il commençait à décliner. Les lumières de la ville n'avaient même pas été encore allumées. Ils se dirigèrent vers le port se fiant à l'odeur d'iode et de poisson qui montait à leurs narines.
La ville était en effervescence. Beaucoup de monde allait ça et là. Des marchands, des manants et même des crieurs publics peuplaient les rues de la cité. C'était une ville vivante à n'en pas douter. Et qui disait ville vivante disait forcément un attrait pour des voleurs et des pirates. Ils ne mirent pas trop longtemps pour arriver et les docks étaient bondés de monde et de bateaux. Les premières bâtissent qui leurs faisaient faces étaient, pour l’essentielle, plutôt typique de ce qu'on pouvait trouver sur des quais. Des maisons serrées les unes contres les autres, avec un étage parfois deux. Quelques fenêtres venaient trouer leur façade maritime, ravagées par les vents et effluves venues de la mer. Les gens qui erraient dans ces rues étaient très différents de ce que les quatre compagnons avaient vu dans les quartiers intérieurs. Des habits plutôt simples pour ceux qui étaient le mieux présentables. On pouvait voir des ivrognes, des gens louches et mêmes des gens peu recommandables au premier abord. Ils trainèrent devant les docks surveillant les bateaux et les tavernes pour enfin arriver devant celle qui répondait au nom évocateur du Crochet rouillé. En entendant le bruit qui venait de l'intérieur, il y avait du monde. Beaucoup de monde même et en faisant un peu plus attention à ce qui sortait comme son de ce lieu ils pouvaient penser sans hésiter que les règles de l'étiquette et du savoir-vivre n'étaient pas les marques de fabriques de cette taverne. Des poivrots inconscients sortaient souvent entourés par des solides gaillards, il n'était pas difficile de savoir où ils allaient se réveiller le lendemain. Tandis que d'autres hommes encore à jeun allaient changer d'état à l'intérieur. Des cris, des insultes et même des mots qui ne voulaient rien dire. Voilà tout ce qu'on pouvait entendre à l'intérieur. Les compagnons allaient-ils avoir le courage d'entrer dedans ? Et si c'était le cas allaient-ils en sortir ?

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Phil
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Message#56 » sam. 8 oct. 2016 19:27

Super merci m'sieur ! - s'écria Phil enthousiaste - Il s'approcha du comptoir et glissa quelques pièces dans la main de l'aubergiste - C'est pour la demoiselle, mais lui dites pas, hein ? - murmura-t-il, puis d'une voix plus enjouée - Vous vous êtes sans doute pincé le doigt dans quelque chose... Enfin vous avez l'air un peu coincé mais vous êtes sympathique finalement. Faudrait vous détendre un peu, l'ami et venir boire quelques bières avec moi. Vous verrez qu'en regardant la vie avec un certain entrain, on prend celle-ci toujours du bon côté. Ça fait un bien fou et on dort super bien la nuit. Allez à demain et n'oubliez pas, le repas au réveil c'est le plus important pour un halfelin. Votre cuisine et vos tartes sont excellentes, un grand merci à la cuisinière!

Il partit avant d'entendre l'aubergiste lui répondre et s'engagea avec entrain dans la rue - Allez en route pour les quais et la tavereeeeerne du Crochet Rouillé ! - Il termina sa phrase sur un ton mélodramatique comme si rien que le nom de l'établissement pouvait jeter une malédiction sur le groupe. Puis il partit sans attendre et surtout sans traîner, resserrant son ceinturon d'armes et son gilet de cuir. Si les dents jonchaient le sol de la seconde taverne évoquée par l'aubergiste, il était prêt à jouer de la dague si jamais i fallait défendre sa vie ou celle de ses compagnons. Il était presque sûr qu'il pouvait aussi très facilement déclencher les hostilités dans ce genre d'établissement, mais qu'importe, ce soir i se comporterait en pirate pour se mêler aux pirates, même si ses compagnons d'aventure n'en avait pas l'allure...

D'ailleurs sur le chemin il s'arrêta et se tourna vers eux - Alors je vous propose une chose : je rentre dans la taverne et vous restez dehors. Aucun d'entre vous ne fera illusion un seul instant dans un endroit pareil et vous risquerez de déclencher une bagarre rien que par votre présence. Je rentre, je fais un tour, je bois une bière si nécessaire pour essayer de localiser le capitaine. Et là si j' le trouve, j'essaie de lui parler et de vous introduire avec dans la conversation. Et si ça se passe mal, vous inquiétez pas, j' suis une vraie anguille... Bon à ce moment là si je sors pas au bout d'un moment, venez me chercher, hein ? - Il était excité par l'idée et curieux de voir si elle allait fonctionner. Et quand la curiosité le titillait, plus rien ne pouvait l'arrêter...

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Astarok
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Re: Mort à Port Libre

Message#57 » mar. 8 nov. 2016 12:57

Après un instant de réflexion, le jeune chevalier errant s'avance et pose la main sur l'épaule de Phil avant que celui-ci ne détale de son pas enjoué et alerte.
Attends Phil, je ne suis pas d'accord avec ton analyse. Si cette auberge est un tel coupe-gorge, autant y aller tous ensembles.Il regarde les autres C'est vrai non ? En cas de pépin je ne crois pas qu'il s'en sorte seul, et je ne vois pas comment on pourrait intervenir à temps.

Puis, désignant du geste leur petit groupe hétéroclite, il poursuit calmement :
Par ailleurs, concernant notre "apparence" qui dénoterait dans cet établissement, je pense qu'il ne faut pas s'en inquiéter outre mesure : un tel endroit voit passer toute sorte de clientèle. Des pirates bien-sûr, des voleurs, mais aussi tous ceux qui viennent pour faire affaire avec eux. Du commerçant malintentionné au mari jaloux, tout ce qui cherche une main d'œuvre peu scrupuleuse va venir ici. Aussi notre petite bande ne sera pas plus remarquée dans ce bouge qu'en pleine rue, et du moment que l'on y entre pas pour faire la Loi, tout devrait bien se passer. Il faut juste s'attendre à devoir lâcher quelque argent, et montrer qu'on est prêt à en découdre s'il le faut.

Astarok se penche enfin vers le halfelin, lui fait un clin d’œil et un large sourire :
Enfin, et c'est là mon argument majeur, j'ai peur que le bon capitaine Scarbelli ne s'immole par le feu quand il t'entendra raconter ta vie à la vitesse d'un cheval au galop !

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Mirabelle
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Re: Mort à Port Libre

Message#58 » jeu. 10 nov. 2016 21:51

Mirabelle était les bras croisés appuyé sur le mur à côté de la porte. Elle regardait l'halfelin d'un air amusé et écouta les paroles d'Astarok puis d'un air blasé elle répondit :
Bah mon cher Astarok, avec un peu de chance ce n'est pas qu'un coupe-gorge, mais plutôt un coupe-langue Elle se pencha vers Phil prenant un air mauvais et avec ses deux doigts fit le geste de ciseaux couic ...

Se relevant des étoiles de rire dans les yeux elle prit l'épaule de Phil et regarda les autres :bien sûr qu'on y va ensemble, c'est toujours mieux dans cet endroit de montrer qu'on est pas tout seul. Il est bien connu que le nombre se sent plus fort ...
Rien ne sert courir, il faut frapper à poing

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Re: Mort à Port Libre

Message#59 » jeu. 17 nov. 2016 23:41

Les compagnons prirent la décision d'entrer en force. Le terme était parfaitement bien choisi dans cet établissement. La première chose qui les frappa fut l'odeur. Un mélange horrible d'alcool, de sueur, d'iode et même de chien mouillé. L'endroit était fréquenté et même très fréquenté. C'était indéniable que cette taverne était le repère des marins. Fort heureusement on pouvait y trouver des marins honnêtes et d'autres moins. Le brouhaha était exceptionnellement intense et ce qu'ils avaient pris pour des insultes tout à l'heure était un doux euphémisme maintenant qu'ils pouvaient tout entendre. À chaque phrase prononcée, on pouvait entendre des jurons entrecoupés parfois par des rires gras et bruyants. Certains juraient plus fort car leur choppe était vide et ils souhaitaient ardemment qu'elle soit remplie. D'autres essayaient de se faire entendre tant bien que mal en allant jusqu'à hurler dans les oreilles de son voisin. Les compagnons auraient eux aussi du mal à communiquer verbalement entre eux, mais ils repérèrent très vite un coin beaucoup plus calme et surtout beaucoup moins agités. Il n'y avait que quelques hommes et femmes, parfois certaines assises sur des genoux leurs bras enlaçant des clients un peu éméchés.
Au milieu de toute cette joyeuse pagaille, où tout le monde semblait trouver son compte, des serveuses se frayaient tant bien que mal un passage. Luttant contre les mains baladeuses et satisfaisant les gorges sèches. Elles faisaient des aller retour incessants au comptoir situé non loin d'eux, où deux femmes semi orques tenaient la cadence de service.
Leur entrée fut remarquée mais pas commentée outre mesure, si on excluait quelques poivrots et des messes basses. L'une des serveuses s'approcha, les mains garnies de choppes prêtes à être servies, et leur demanda.


Alors ça sera quoi pour vous quatre ? Rhum ? Bière ? Cervoise ? On paie et on est servi.

Sa voix était puissante et couvrait aisément le bruit ambiant. Restait à savoir ce qu'ils allaient répondre.

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Re: Mort à Port Libre

Message#60 » ven. 18 nov. 2016 11:17

Le sorcier s'était instantanément recroquevillé lorsqu'il était entré dans la salle, et son visage renfrogné cachait mal le dégoût que l'établissement lui inspirait.

-Par les dieux...les clients de ce bouge ne doivent pas avoir d'odorat...lança-t-il. Et ce boucan... J'espère que le vin servi ici justifiera la migraine que je vais récolter...

Puis, avisant la serveuse qui venait de s'adresser à eux, Morwendir répondit :

-Salutations mademoiselle, une choppe de ce que vous avez de mieux je vous prie... Et, tournant la tête pour englober la salle du regard : et une table s'il vous en reste une ! Revenant ensuite à la jeune femme, le sorcier sorti une pièce dorée de sa bourse et, reprenant d'un ton plus bas : nous cherchons également un de vos habitués, le capitaine Scarbelli... Pourriez vous nous indiquer s'il est dans le coin ? demanda-t-il avec un sourire enjôleur en déposant l'or sur le plateau de la serveuse.

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