La fille du Seigneur de l'Hiver

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Tollance
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Re: La fille du Seigneur de l'Hiver

Message#11 » lun. 21 mars 2016 18:36

Une embuscade. Tollance ne voyait qu'une simple embuscade dans cette brusque apparition des gobelins. Si les gobelins ne lui posaient aucun soucis en apparence, les loups par contre pouvaient être extrêmement problématique. Armé de sa lance de cavalier il se positionna pour charger le premier d'entre eux qui se présenterait face à lui. Il se sentait prêt et caressa sa monture pour la rassurer autant que lui. Le combat pouvait commencer.

Repoussez les, je m'occupe de ceux qui sont derrières. Ne les laissez pas monter dans le chariot.

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Aude
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Re: La fille du Seigneur de l'Hiver

Message#12 » mer. 23 mars 2016 11:02

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Au bruit infernal des roues cahotant trop rapidement sur la route se rajouta les cris de guerre des gobelins et l'aboiement sinistre des loups qu'ils montaient. Boniface eut du mal à maintenir son équilibre, mais eut tout juste le temps d'abattre son bâton sur l'épaule du gobelin. Celui ci devint tout pâle, du moins seul un oeil avertit put voir une peau verte devenir pâle, les mains (pattes ?) toujours accroché au bord, il tenta de se hisser. Malheureusement, il n'y arriva pas. Peut-être que la superbe de Maître Boniface eut raison de lui, il lâcha prise et s'étala dans la poussière laissée par le chariot lancé à grande vitesse, véhicule que l'on nommera désormais le CGV (à savoir à la vitesse supérieur de boeufs qui avaient enfin compris l'urgence et qui avançait vite !)

Séraphine eut moins de chance malgré le fait qu'elle avait infligé une blessure à son gobelin. Celui-ci déterminé comme seul un gobelin affamé pouvait l'être, avait eut assez de muscles pour se hisser à bord. C'est là que Sauterelle décida d'intervenir, empoignant au passage la poelle à frire de petit déjeuner, prête à l'assommer avec le fond en fonte bien lourde.

Vaillant comme seuls les grands chevaliers des contes pouvaient l'être, Tollance fit face seul à la meute de loups qui arrivait en jappant, la langue rouge sur une gueule béante emplit de salive, les dents acérées luisant comme des couteaux. Deux gobelins cavaliers s'en prirent à lui pendant que les autres continuaient leur course. Tollance embrocha l'un d'eux de sa lance ne lui laissant aucune chance de survie. Il vit l'hésitation dans les yeux du second, qui d'une voix stridente appela des renforts. Ceux-ci arrivèrent de façon tout à fait inattendue : tels des araignées deux gobelins descendirent le tronc d'un chêne sous lequel ils étaient encore cachés.

Alciabiade prêchait un peu dans le vide. Maître Cornille ne put entendre les propos du voyageur, c'est donc en cherchant frénétiquement dans les affaires du bijoutier, que le prêtre trouva un maigre saucisson, deux morceaux de viande salée et un vieux croûton de pain. Fort de sa décision, il lança le tout par dessus le bord, à savoir que le saucisson faillit heurter la tête d'un des cavaliers qui maintenant était tout près d'eux. Son action eut du bon, car celui qui suivait eut du mal tout à coup à faire avancer son loup qui flairant bonne chair, s'était arrêté net, manquant de jeter son cavalier à terre, pour ce déjeuner impromptu.

Mais déjà il semblait que l'auberge tant promise montra les hautes murailles promises. Maître Cornille prit à sa ceinture une sorte de corne dans lequel il souffla de toutes ses forces, donnant ainsi l'alerte aux résident de leur destination finale.


Dés de combat

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Tollance
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Re: La fille du Seigneur de l'Hiver

Message#13 » ven. 25 mars 2016 11:39

Tollance avait rempli la première partie de son devoir. Ralentir les assaillants. Cependant, il n'était pas encore temps de crier victoire. Autant de gobelins aussi proches d'un lieu-dit habité ne présageait rien de bon. Il fallait les faire fuir et au plus vite. Il retourna son cheval et repartit vers le chariot qui était sans doute encore plus assailli par d'autres gobelins qui ne manqueraient pas de tomber aussi des arbres et plus tard sur le sol embrochés par la lance du chevalier.

Allons Corelys, retrouvons nos compagnons, et si sur le chemin il y a quelques gobelins encore une fois nous prendrons le temps de les empêcher de nuire à l'avenir.

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Grispers
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Message#14 » ven. 25 mars 2016 16:29

Boniface était sur le point de se réjouir que sa manœuvre d'intimidation ait à ce point bien fonctionné lorsque il réalisa qu'ils n'étaient pas encore tout à fait tirés d'affaire. En effet, l'un des assaillants était parvenu à se hisser sur le chariot de tête. Le gnome lâcha alors son touille-tisons et se mit en quête de quelque chose à lancer sur la créature, dusse-t-il pour cela sacrifier l'un des précieux petits cailloux qu'il collectait depuis qu'il était tout petit, dans le lit des rivières ou enfouis sous la mousse, voisins de pierres bien plus précieuses aux yeux du plus grand nombre ou échappés du mortier qui les tenait captifs d'un mur ou d'une muraille. Il pouvait se passer des années avant qu'il en trouve un qui lui plaise mais si celui-là pouvait aider à sauver une vie...
Car oui, c'est bien de cela qu'il s'agissait. Des dizaines de monstres terrifiants les attaquaient de toutes parts, montés sur des bêtes hautes comme des bœufs et rapides comme le vent. Mais c'était sans compter sur la bravoure qui habite le cœur de chacun et...

Ses dernières pensées, ainsi que son équilibre, furent emportés par un cahot du chemin et Il chuta parmi les vivres et les provisions, s'assommant à moitié au passage, si bien que lorsque ils atteignirent enfin l'auberge fortifiée ne dépassait de sa personne que son postérieur rebondi.
Quand à la bosse sur son front, il la mettrait bien entendu sur le compte d'une attaque perfide et redoutablement efficace.
Ou bien il en profiterait pour raconter cette légende selon laquelle la première licorne n'était en fait qu'une jument s'étant cogné le front à une branche basse alors qu'elle galopait avec un peu trop d'entrain dans la forêt un joli matin de mai.

Mais pour l'instant, il était trop occupé à ne pas être conscient donc pour les élucubrations, il faudrait attendre encore un peu.
Modifié en dernier par Grispers le mar. 29 mars 2016 16:17, modifié 1 fois.

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Alcibiade
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Message#15 » sam. 26 mars 2016 19:51

Alcibiade était mitigé quant à sa manœuvre. Si sur son chariot, il n’y avait plus de gobelin qui le menaçait lui, maître Boniface et ceux qui s’y étaient réfugiés, sur le chariot de tête, la petite Séraphine et Sauterelle, aussi vaillantes soient-elles, avaient une de ces peaux vertes qui était parvenue à se hisser. Toujours son bâton en mains prêt à s’en servir pour repousser en arrière un potentiel nouvel adversaire – décidément ces petits monstres-là n’avaient aucun savoir-vivre, aucune éducation et encore moins de politesse. Ils étaient affreux, sentaient fort mauvais et ne comprenaient pas où se trouvait leur intérêt, s’enfonçant sur la voie des ténèbres et du mal d’une façon assez barbare et stupide. - Adepte de la non-violence et du dialogue, le prêtre aurait préféré éviter de répandre le sang, mais ici il en allait de sa survie ainsi que celle de pauvres âmes innocentes. Il serait le défenseur et le protecteur de ce chariot, ainsi que de maître Boniface qui était soudain épris d’une subite envie de… Dormir ? Les gnomes avaient un étrange comportement face au danger, Alcibiade ne manquera pas de le mentionner dans ses notes de voyage à la découverte du monde et de ses habitants.

Mais tandis qu’il se faisait le dernier rempart sur ce chariot, il cria à l’attention du chevalier afin que sur son fier destrier, il vienne rapidement en aide aux demoiselles, qu’elles fussent humaine ou halfeline, en danger sur le chariot de tête. Tandis qu’il s’agitait et criait, les murs de la terre promise se dessinaient devant eux. Auraient-ils le temps d’atteindre ce refuge et sanctuaire avant que les Gobelins ne les rattrapent ? Il pria Dénora pour qu’il en soit ainsi, de même qu’il pria la déesse pour que les Gobelins comprennent sur l’instant qu’il était inutile d’insister dans leur démarche hostile de pure vilénie, puisqu’ils suivaient le mauvais chemin.

Enfin il lui fallait s’assurer tout de même que maître Boniface n’ait point subi un vilain coup qui l’aurait plongé dans cet état d’inertie nulle, une blessure cachée qui par hémorragie l’aurait vidé de son sang en quelques instants. Une fois les portes passées et à l’abri de l’enceinte fortifiée, il se pencha vers le gnome pour s’en assurer.

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Séraphine
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Re: La fille du Seigneur de l'Hiver

Message#16 » mer. 30 mars 2016 12:01

Oulà, OULA fit l'halfeline cherchant à esquiver au mieux la créature puante. Ce n'était pas facile dans cet espace restreint. A côté d'elle Sauterelle s'était levée prête à assommer la créature. Elle s'en sentit presque rassurée. Une nouvelle fois, elle essaya de planter sa rapière dans la chair de cette créature et tant qu'à y faire espéra que le coup de poêle à frire assommera le gobelin !

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Aude
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Message#17 » mer. 30 mars 2016 18:16

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[i]Séraphine eut bien raison de faire confiance en la capacité d'usage de poêle à frire de Sauterelle. En un coup magistral elle le lui mit en pleine face, déstabilisant le gobelin qui tomba à le renverse sur la route. Les deux jeunes filles se regardèrent ahuries et éclatèrent de rire en même temps : un rire nerveux sans aucun doute mais qui faisait du bien. Boniface bosse au front se redressa du mieux qu'il pu pour une fois de plus confirmer la théorie qu'il valait mieux voyager assis dans le CGV était en vue des murailles de l'auberge.

Une autre hantise les attendaient et non de la part des gobelins, mais de la part des murailles d'où arriva quelques flèches. Ce n'était pas à leur intention, mais quand même, lorsqu'une de ces flèches arriva aux pieds d'Alcibiade, celui-ci aurait pu avoir fort peur. Les grandes portes s'ouvrirent et tous se retrouvèrent dans l'enceinte d'un abri sûr. Je ne vais pas décrire ici les ronds que les chariots firent pour freiner le CGV, car il fallut quand même aux conducteurs toutes les forces et la dextérité nécessaire pour calmer les bœufs qui graduellement s'arrêtèrent dans un grand nuage de poussière. Après un moment de silence, ils purent enfin entendre la voix de Maitre Cornille :
Bien joué les amis ! Bienvenue à l'auberge de l'Ours Noir !

Sur les murailles, on pouvait apercevoir six ou sept milices qui continuaient à tirer ici et là quelques flèches, mais ce n'était plus leur problème. Une grande bâtisse centrale flanqué d'écuries sur le côté, un petit jardinet derrière et un grand puits accueillait les voyageurs. L'auberge semblait bien entretenue, aux solides murailles où effectivement l'ont pouvait se sentir à l'abri. Tollance remarqua qu'à l'arrière du potager un arbre brulé et une trace visiblement noire sur la muraille. Un coup de foudre peut-être ?

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Grispers
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Message#18 » jeu. 31 mars 2016 21:29

En entendant siffler les flèches, Boniface avait plongé derechef au fond du chariot, ne laissant une nouvelle fois dépasser de sa personne que son dodu derrière.
Heureusement, aucun dragon ne survola la scène à ce moment précis, sans quoi c'en était fait de notre gnome.
Car tout le monde sait qu'il n'y a pas plus appétissant aux yeux de ces fabuleuses créatures volantes qu'un gnome bien charnu.

Ce dernier n'osa d'ailleurs pointer de nouveau le nez hors de son abri de fortune que lorsque les chariots eurent totalement cessé de bouger.
Son premier réflexe fut de vérifier qu'aucun membre de la caravane n'avait été blessé.
Non pas qu'il aurait pu y changer quoi que ce soit, mais Boniface avait l'attachement facile et il se sentait en outre coupable de n'avoir pas été plus utile durant l'escarmouche.

Ce n'est qu'une fois qu'il eut constaté que tout le monde allait bien qu'il arrêta de retenir sa respiration.
Il était temps, son visage était sur le point de virer au mauve.


- Quelle aventure ! dit-il.

Puis il contempla le chariot, dont le contenu était sans dessus dessous. Il allait y avoir du rangement à faire.

Après quoi, il lui faudrait absolument se confectionner une fronde.
Et dès demain il commencerait à s'entraîner !
Il était né avec de petits bras ? Soit, il compenserait donc son manque d'allonge par de l'astuce (et beaucoup, beaucoup... beaucoup d'heures d'entraînement...)

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Tollance
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Message#19 » ven. 1 avr. 2016 22:29

Tout le monde était sauf et en bonne santé. L'affrontement avait été bref et les murailles protectrices assez proches d'eux pour leur permettre d'échapper à leurs assaillants. La muraille noircie par contre préoccupait Tollance. Que pouvait bien donc causer un tel impact sur cette palissade sans que personne ne la répare.

Une bien belle petite échauffourée. Corelys a pu se dégourdir les pattes après cette longue route et elle en est ravie je pense.

Il caressa sa jument tout en cherchant une écurie pour la faire boire et enlever la selle pour la brosser.

Je vais m'occuper d'elle et nous parlerons ensuite. Je pense que l'arbre calciné là-bas et la muraille noircie ne sont pas un présage de bonnes nouvelles. Les gobelins sont peut-être plus actifs qu'on ne le croit.

Il mena Corelys jusque vers l'abri et enleva la selle. Il était pour elle de se reposer après cet effort court mais intense.

Il te faudrait quelqu'un à plein temps pour toi. Peut-être te trouverais-je un palefrenier ou même un écuyer. Un chevalier digne de ce rang se doit avoir un écuyer. Nous verrons cela quand le moment sera venu.

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Alcibiade
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Re: La fille du Seigneur de l'Hiver

Message#20 » sam. 2 avr. 2016 18:36

Cramponné à la planche qui servait de siège au conducteur de CGV, Alcibiade attendit que le convoi fut immobilisé pour descendre prestement et pour épousseter la poussière qui s'était accumulée sur ta toge cléricale, mais aussi sur sa personne entière, effaçant les couleurs et lui donnant uniformément celle du sol. Il ne s'attarda pas à sa mise en pli, il avait une priorité.

Dans un affolement non feint, il accourut vers les uns et les autres véritablement inquiet de leur santé et de leur intégrité physique. Il eut un mot ainsi qu'un geste pour chacun, posant sa main sur l'épaule tel un père protecteur, le sourire ravi de voir qu'aucune blessure apparente n'était à déplorer
- ça va aller maintenant, nous sommes en sécurité

Il croisa même Boniface en plein émoi, le visage commençant à prendre une teinte couleur sang. Visiblement l'évènement l'avait secoué. Il prit le temps de mettre un genou à terre afin de mettre son visage au hauteur de celui du gnome et le rassura lui aussi - Maître Boniface, il va falloir que je regarde de plus près cette bosse que je vois pousser sur votre chef, si vous ne voulez pas qu'on vous appelle le cornu et surtout vous payer un mal de crâne abominable qui vous gâcherait la soirée. Dès que nous serons à l'intérieur de l'auberge, je m'occuperais de ce petit choc frontal sommes toute assez bénin - Il ne voulait en aucun cas l'alarmer et lui permettre de respirer avant qu'il en s'évanouisse.

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