La fille du Seigneur de l'Hiver

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Aude
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Re: La fille du Seigneur de l'Hiver

Message#31 » lun. 11 avr. 2016 20:02

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La soirée se termina dans la bonne humeur et les chants de paysans, qui enseignèrent ainsi aux aventuriers quelques phrases et quelques notes pour qu'ils puissent se joindre au refrain. La salle se vida peu à peu laissant place au personnel de service pour débarrasser et nettoyer les tables. Quelques soldats étaient toujours là, probablement pour prendre le quart suivant pour aller veiller au mur d'enceinte. L'un était un peu âgé et visiblement gradé. Il n'avait pas beaucoup bu sans doute pour garder la tête bien froide si un problème se présentait. A sa mise il était certain que les gardes n'étaient pas trop bien payés, mais au moins ils avaient un travail. Il terminait tranquillement une pomme aux saveurs sucrées puis éleva la voix en direction de la table des aventuriers :



Je suis Mortefin le capitaine de cette petite escouade plantée au mur ... et je ne suis pas de ceux qui se mêle des affaires des autres, mais quand on parle de sécurité, cela devient mon affaire ... Voyez-vous ces gobelins sont assez difficile à attraper car ils sont nomades. Le chasseur en avait de bonnes à dire qu'il avait trouvé leur campement, mais il est venu rapporter la nouvelle il y a deux jours... J'espère que les gobelins seront toujours là ...


Il se leva et s'étira tout en ajustant l'épée à sa ceinture. Puis il fit un clin d'oeil :


De toute façon, ce soir vous pourrez dormir sur vos deux oreilles ! Cette auberge est sécurisée par les ordres du baron. Il faut s'assurer que la route du commerce reste ouverte bien entendu !

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Grispers
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Message#32 » jeu. 14 avr. 2016 07:14

La soirée avait été si riche en discussions, en boustifaille et en boissons sucrées que Boniface en était arrivé à oublier totalement l'attaque des gobelins. Si bien que lorsque le sujet de l'escarmouche revint sur le tapis, sa surprise fut tout ce qu'il y a de plus sincère.

- Des gobelins ? Il y a des gobelins dans la région ? Ça c'est pas de chance...

Le gnome avait les joues encore plus rouges qu'à l'accoutumée et ses petits yeux ne trompaient personne : il dormait littéralement debout. Était-ce... Était-ce un ronflement qu'il laissait échapper ? Alors même que ses paupières étaient encore relevées ?

En voilà un qui allait bien dormir cette nuit.

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Séraphine
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Message#33 » sam. 16 avr. 2016 15:57

Séraphine rit aux remarques de Grispers. A vrai dire, elle se sentait en sécurité dans cette auberge. Elle avait bien mangé et son estomac s'était alourdi demandant une bonne nuit de sommeil. Sauterelle et son père étaient déjà couchés, elle se leva à son tour. Bonne nuit tout le monde ! dit-elle joyeusement. On eut dit qu'elle était en vacances en fait et déjà l'épisode angoissant avec les gobelins était dans les couloirs de l'oubli.

Bonne diplomate, elle s'arrêta un instant devant le capitaine et levant le menton elle lui dit :
Merci Capitaine, nous dormirons donc en paix, et dieu sait si j'en ai besoin ! Et au fait, même si ils ont levé le camp, autant en être rassurés et peut-être même qu'on pourra suivre les traces et venir vous dire dans quelle directions ils sont allés !

Satisfaite d'avoir sauvé l'honneur de ses compagnons, elle s'en alla trouver un petit endroit pour dormir...

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Alcibiade
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Message#34 » sam. 16 avr. 2016 18:04

D'une foi inébranlable, le jeune disciple de Dénora garda son large sourire face aux piques verbales du capitaine. Il allait s'avancer pour lui parler lorsque Séraphine le prit de court. La réponse de l'halfeline ne put que l'émerveiller. Il salua à son tour le capitaine, lui tendant la main avec une franchise toute juvénile et innocente - Merci capitaine pour ces précieuses informations. Je ne doute pas que votre tâche ici est d'une très grande importance car vous garantissez la sécurité des voyageurs et des pèlerins et je suis absolument certains que vous accomplissez ce devoir avec dévouement et grande efficacité.

Comme l'a si bien dit Séraphine, demain il ne nous reste plus donc qu'à vérifier la levée de camp des Gobelins et tenter de suivre leurs traces. Si nous pouvons faire quoi que ce soit pour vous alléger un peu du poids de la sécurisation des routes, alors ce sera avec un immense plaisir. Je vous souhaite une très bonne nuit, capitaine, Dénora veille sur vous et votre équipe.

Puis il se tourna vers l'assemblée des locaux encore présents et des marchands de la caravane qu'ils avaient accompagnée - Bonne nuit à vous tous aussi. Il est grand temps de trouver le repos des justes et de récupérer force et énergie. Demain une longue journée de labeur nous attend.

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Tollance
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Message#35 » mar. 19 avr. 2016 22:57

Si vous le dites. Une fois le campement atteint nous aviserons de la meilleure conduite à tenir. En attendant, reposez vous tous bien, nous aurons besoin d'une forme éclatante demain.

Tollance se retira et se dirigea vers sa chambre non sans avoir salué tout le monde d'une révérence digne d'un protocole de dignitaire. Une sorte de réflexe qui lui arrivait parfois. Il retira son armure pour dormir mais laissa son arme tout près de lui. Après tout les gobelins et les voleurs étaient plein de ressources.

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Aude
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Message#36 » mer. 20 avr. 2016 10:21

Un silence relatif s'étendit sur l'auberge. Relatif dans le sens où quelques ronflements fusaient ici et là, parfois on entendait le murmure des soldats sur les remparts, murmure somme toute terriblement rassurants, au moins ils ne dormaient pas. Tous se reposèrent quelques heures lorsque soudainement un grand cri retentit :
PEAUX VERTES !!


Le temps de se relever de sa paillasse d'enfiler les vêtements et les armures, de prendre ses armes et son équipement les aventuriers entendirent des clameurs et des exclamations d'horreur. Dans la pièce principale c'était effervescence, les femmes et les enfants furent menés à la cave, les hommes attrapèrent tout ce qu'ils pouvaient et sortirent en trombe, accompagnés de nos héros. L'aubergiste mit au courant ceux qui cherchaient des informations et on put l'entendre au-dessus du brouhaha :

Je n'ai jamais vu ça ! Ils se jettent par dizaine sur nos murs ! Il y a aussi un grand feu de forêt plus loin, c'est peut-être la raison pour laquelle ils sont dans cet état de frénésie !

Dans la cour, le capitaine rencontré un peu plus tôt, était sur la muraille et hurlait des ordres aux soldats, afin de les placer le plus stratégiquement possible. On entendait un fracas d'armes en contrebas, la porte d'entrée en bois était renforcée par des charrettes mises en travers. Les soldats montaient tous au murs, imités par les gens en age et en force de se battre. Il devait bien y avoir une quarantaine de gobelins courant comme pris de folie dans tous les sens, cherchant à grimper les murs de pierres, avec une agilité redoutable. Au loin les lueurs d'un feu, visible malgré la distance. Déjà quelques soldats purent faire tomber quelques gobelins, qui une fois à terre, reprirent leur ascension.

Une neige silencieuse tombait sur la scène, comme prémisse à une bataille qui verrait bien des morts et qui promettait d'être longue ....

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Grispers
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Message#37 » mer. 20 avr. 2016 16:04

Boniface mit plusieurs minutes à convaincre la matrone qui menait femmes et enfants à la cave que non, il n'était pas "le petit Ambroise, le fils de la Jouvence et du Ferdinand" mais un client de l'auberge. Curieusement, Séraphine ne semblait pas avoir rencontré ce genre de problème...

Toujours est-il qu'aussitôt le doute levé et n'écoutant que son courage (ou en tout cas quelque chose qui se faisait passer pour son courage), notre apprenti héros se précipita jusqu'à sa chambre, l'esprit toujours un peu embrumé par les libations de la veille et son réveil précoce. Ce n'est qu'une fois rendu là qu'il se rendit compte qu'il avait totalement oublié de s'atteler la veille à la confection de sa fronde, alors qu'il s'en était pourtant fait une priorité. Cela lui fit encore perdre quelques précieux minutes. Dehors l'agitation était à son comble.

Le gnome redescendit alors aussi vite que ses petites jambes et son embonpoint le lui permettaient et se rua immédiatement dans la cuisine, où il se coiffa tant bien que mal d'un marmiton presque propre puis se saisit d'une robuste louche et d'un couvercle en fonte généreusement bosselé afin de compléter son impressionnante panoplie guerrière. Ça ne valait pas la belle armure du chevalier Tollance, c'était certain, mais ce serait toujours mieux que rien. Ainsi équipé, Boniface osa enfin braver la nuit et le froid pour se précipiter dans la mêlée. Enfin presque.
S'il avait bien été réveillé par le cri des gardes, il n'en avait pas saisi la teneur exacte. Il avait juste compris qu'il y avait du grabuge à l'extérieur, d'où son passage par la cuisine. En résumé, il n'avait pas la moindre idée de ce qui se déroulait à l'extérieur.


"Keskispasse ?" demanda-t-il d'un trait, déjà à bout de souffle, à la première personne qui passait à proximité, cherchant des yeux les autres membres de la caravane et se demandant s'il avait vraiment pris la meilleure des décisions en ne se rendant pas à la cave avec les autres enfants...

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Tollance
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Message#38 » jeu. 21 avr. 2016 18:38

À peine réveillé par les cris d'alerte qu'une simple pensée l'envahit immédiatement.

Je l'aurais parié. Les murs ne sont jamais aussi sûrs que lorsqu'ils ne protègent rien.

Il se leva et s'arma en conséquence le plus rapidement possible. Il fallait agir et pour cela il fallait savoir ce qui se passait exactement et surtout où tout se passait exactement. Il sortit de son lit et fila directement dehors non sans avoir croisé le gnome qu'il faillit ne pas reconnaître dans son accoutrement pour le moins surprenant.

Suivez-moi nous sommes attaqués. Arme à la main...Enfin quelque d'approchant dans votre cas.

Il ne s'étendit pas d'avantage sur le sujet car la situation était critique. Une fois dehors il s'assura que sa monture était toujours là et hors de danger avant de chercher où les fameuses peaux vertes se cachaient ou pas. Il pensa tout d'abord à s'assurer que le rempart brûlé par la foudre tenait toujours. Entendant les bruits qui fusaient de toutes parts, il était évident qu'ils allaient avoir du travail, beaucoup de travail. Son arme à la main il fila droit vers le danger.

Pas un ne doit passer. Surveiller les murs, c'est notre seule chance de les bloquer.

Tollance était tout de même surpris par la violence de l'assaut des gobelins. Qu'est ce qui pouvait les pousser à prendre d'assaut l'auberge soudainement. Il surveilla attentivement le comportement de ces gobelins afin de voir s'ils étaient en pleine possession de leurs moyens à savoir la couardise et la bêtise et pas plutôt la peur ou la magie qui les mèneraient contre leur gré.

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Alcibiade
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Message#39 » jeu. 21 avr. 2016 22:36

Les cris paraissaient lointains dans le havre de paix des songes merveilleux et utopiques du monde de Dénora. Il se concentra sur ce tumulte, prêt à aller au-devant pour faire cesser cette agitation toit ujours par le bon sens et les paroles bienveillantes de sa déesse. Mais si dans son rêve il essayait en vain de se rapprocher de la source, le bruit parut prendre le dessus et il se réveilla presque en sursaut. Il y avait beaucoup d’agitation et de cris dehors, des fracas de pas dans les couloirs et l’escalier de l’auberge, des bruits de métal des armures. Il se leva d’un seul tenant empoignant ses affaires et son bâton et se dirigea vers la source du raffut.

Tant d’agitation, tant de cris, on était bien loin des silences et du calme imposés du monastère, la quiétude qu’il appréciait. Mais il fallait se rendre à l’évidence, le monde extérieur, la vraie vie n’était pas comme la simple journée d’un novice. La scène dans la grande salle de l’auberge faillit lui faire croire qu’il s’agissait en fait d’une simple représentation de l’ami gnome, une sorte de farce sans doute, le voyant affublé de sa marmite, de son couvercle et de sa grande cuillère en bois, il devait y avoir une scène qu’il jouait et les spectateurs attendaient la chute. Mais les dits spectateurs étaient plutôt agités au regard du comportement du chevalier Tollence. Ce n’était pas une mise en scène…

Sentant pointer l’inquiétude, Alcibiade se dirigea vers la cour, puis les remparts afin d’avoir un aperçu complet de la situation. La horde de peaux vertes se jetant désespérément sur les remparts semblait hors du temps. Mais en même temps comment les en damner. Leur foyer était le proie des flammes et ils cherchaient un refuge, un arbi, tout comme eux-mêmes l’avaient obtenu durant l’après-midi lorsqu’ils s’étaient rués à bœufs battants. C’était une évidence, les gobelins étaient emportés par la peur et non le désir de tuer, mais en même temps convaincre le capitaine de leur ouvrir les portes semblait complètement irréel. Par ailleurs cela ne changerait sans doute pas la situation. Les gobelins dans la cour, ils n’allaient sans doute pas redevenir calmes et civilisés. Ce serait probablement une lutte de pouvoir entre es gobelins qui voudraient s’approprier le refuge et les soldats qui protégeaient les humains et leurs familles, ainsi que les gnomes et les halfelines bien-sûr. Ce serait un massacre, à moins que…

Il chercha parmi les gobelins qui semblait être le plus imposant ou autoritaire, qui semblait être craint par ses congénères lorsqu’il forçait le passage pour grimper sur les murs, bref leur chef. Il savait observer les comportements et analyser ce genre de chose. S’il pouvait convaincre le chef, alors les autres suivraient. Tandis qu’il était à son observation, il n’hésita pas à user de son bâton pour repousser d’éventuels opportuns de prendre pieds sur le rempart, le repoussant simplement en arrière pour qu’il retombe en bas, ce qui à priori ne les tuait pas puisqu’ils se remettaient aussitôt à l’escalade
pardonnez leur sainte Dénora, ils ne savent pas ce qu’ils font !

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Grispers
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Message#40 » jeu. 21 avr. 2016 23:52

Rassuré par la présence du chevalier mais encore plus par le fait que, malgré le tumulte, il ne distinguait aucun ennemi, la faute à la neige et à son "casque" trop grand, Boniface s'élança vaillamment à la suite de Tollance.

"Gastooooooooon !"

Oui, le gnome était persuadé que c'était en poussant ce cri, et aucun autre, qu'un guerrier digne de ce nom se ruait au combat (si le chevalier ne l'avait pas prononcé lui-même, c'était sans aucun doute pour lui en laisser l'honneur). Et à supposer que quelqu'un ait alors tenté de lui faire remarquer qu'en fait c'est "baston" qu'il fallait dire, et non "Gaston", son heaume de fortune l'aurait très certainement empêché d'entendre cette information ô combien capitale.

Toujours est-il que Boniface plaçait bien des espoirs tant dans son cri "de guerre" que dans son attirail ; il avait la quasi certitude que l'un comme l'autre feraient leur petit effet. Après tout, ne disait-on pas "ennemi qui rit, à moitié estourbi" ?
Il allait le savoir très bientôt...

Peut-être était-ce la bière dans son organisme qui s'exprimait par sa bouche et le rendait plus brave qu'il ne l'aurait été en temps ordinaire, toujours est-il que la petite chose ronde était prête à en découdre et que sa louche tournoyait dangereusement au dessus de sa tête, prête à assommer quiconque passerait à sa (très courte) portée.

Et puis qui sait ? Peut-être que les héros sont des héros précisément parce qu'ils se saoulent avant d'aller au combat ?
Voilà un sujet sur lequel Boniface ne manquerait pas de se pencher une fois le calme revenu...

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