Alors qu'il s'approcha du village, traversant un champ labouré avec soin, il aperçut au loin une petite forme féminine. Celle-ci était un peu plus loin sur le chemin et semblait tout aussi indécise que Koll Koll à aller plus de l'avant. Peut-être était elle perdue. Mais la jeune femme semblait parler à quelqu'un, levant les bras, agitant les mains et fit un petit entrechat. Cela pouvait laisser le demi-orque un peu perplexe ...
Roadin était en train de répéter quelques phrases de son crû, préparant la séance magistrale qu'elle allait donner à l'auberge de cette bourgade.... Certes, elle n'avait pas été invitée, mais elle était convaincue que son jeu magistral allait beaucoup plaire à cette communauté de paysans. A Madruk elle avait entendu dire que ces pauvres gens avaient été victime d'un tremblement de terre et il est vrai que quelques maisons avaient drôlement souffert. D'autant plus de raisons de leur présenter une petite scène qui les détendra, les feront rêver et rire un moment.
Elle termina la scène du Prince qui embrassa tendrement la princesse sauvée, lorsque de dessous de son bras, elle aperçut un homme les bras ballants en train de la regarder. Son visage semi-orque n'exprimait aucune agressivité, seulement une sorte de vague inquiétude étonnée ...
Le village de Pierretrouée était bordé par quelques champs de cultures, étalant la terre sèches et arides d'un printemps sans pluie élément primordial pour verdir convenablement les plants. Descendant graduellement vers le village, Koll Koll et Roadin virent dans le champs voisin, un homme muni d'un bol avec sur une charrette tiré par un boeuf qui avait perdu sa graisse, un tonneau d'eau. Patiemment l'homme prit de l'eau dans son bol et versa le précieux liquide au pied de chaque plant. Concentré sur sa tâche, il ne leva même pas la tête pour regarder passer les visiteurs et il était peut-être pas de bonne manière de l'interrompre dans son travail . Il était certain que le fleuve asséché à cause du tremblement de terre, du moins à première vue, contribuait à la lente dégradation du village, à moins que ses habitants ne trouvent des solutions ingénieuses pour pallier à cette sécheresse.