Stupeurs et Tremblements

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Bärador
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Message#21 » dim. 1 mai 2016 15:43

Des princesses et des dragons...

Ce truculent personnage valait assurément qu'on partage une chopine avec lui. Et il ne manquait pas de courage pour s'aventurer ainsi seul dans une forêt inconnue. Bärador décida d'en savoir plus.

Eh bien Ambroise, je n'ai malheureusement pas l'honneur de connaître ton illustre et courageux aïeul. Mais m'est avis que si un tel aventurier est passé dans le secteur, il se sera sûrement arrêté à Pierretrouée. C'est le seul village à la ronde qui possède une auberge, aussi simple soit-elle.

Il hume l'air, tout en observant les alentours, et commence lentement à se mettre en route...

Accompagne-moi donc jusqu'au village, et peut-être y trouveras-tu ton oncle ou quelqu'un l'ayant aperçu.

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Blurpy
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Message#22 » dim. 1 mai 2016 21:15

Ambroise emboite le pas au druide en accélérant par intermittence pour suivre son allure

Et vous, cela fait longtemps que vous êtes aventurier ?

L'auberge de pierretrouée vend elle de la bière issue de notre orge ?

Vous avez déjà tué un gobelin ?

Pourquoi le village s'appelle ainsi ? Il y a une grosse pierre trouée ?

Il y a des gnomes dans ce village ?

...........

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Aude
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Message#23 » mar. 3 mai 2016 10:23

Roadin et Koll Koll se dirigèrent vers le Rougeaud qui les vit arriver. Il se croisa les bras sur la poitrine comme pour se protéger de ce grand gaillard qui lui asséna un KOLL KOLL bien ressenti. Pas besoin d'avoir la traduction, c'était clair que le géant n'était pas fort heureux. Roadin la Magnifique entrepris un long et heureux sermon sur le traitement des jeunes garçon famélique, un sermon un peu chaotique qui eut l'effet d'étourdir pratiquement l'homme qui ouvrit de grands yeux étonnés devant ces deux personnages tout sauf standard.

Voyons Monsieur ... Cet enfant est un mendiant qui m'a mangé une assiette entière de jambon du pays et trois grosses tranches de pain ! dit l'homme essayant d'amadouer les nouveau venus. Il a refusé de travailler un petit peu pour moi afin de payer sa dette. Je suis un honnête homme moi ! Il regardait à nouveau l'enfant qui avait compris qu'il avait là deux défenseurs à sa cause. Il ne dit rien et courba le dos comme si il allait avoir des coups supplémentaires. L'homme lui fit un geste de la main comme pour le chasser et puis se tourna vers les étrangers Puis je vous offrir l'hospitalité de mon auberge ? De toute façon non seulement c'est la seule, mais en plus j'ai de quoi vous faire à manger et des tonneaux d'eau et de bière ...


Il y avait un je ne sais quoi obséquieux qui pourrait peut-être décourager les héros, mais après tout il était marchand avant tout. Le gamin avait disparu sans demander son reste, le ventre plein sans doute et en toute impunité. Heureusement l'aubergiste qui ne devait pas voir passer grand monde pour le moment ne semblait pas leur en tenir rigueur.

Pendant ce temps, Ambroise et Bärador descendirent vers le village. Il le trouvèrent bien triste avec toute ces maisons lézardées ou vide de tout occupants qui avaient sans doute décidé que trop c'était trop. Bärador savait que c'était un village essentiellement minier. Une communauté tourné vers la mine mais aussi vers la pêche. La mer n'était pas fort loin et c'est peut-être ce qui sauve les rescapés : si la faune terrestre prendrait le temps de revenir sur ces terres, au moins en attendant la mer leur fournirait de quoi les nourrir ...

Parcourant la rue centrale du village, il virent la place où un petit marché se tenait. Une grande bâtiments aux allures officielles juste après la place. Avant d'y arriver il virent une échoppe à l'étalage bien pauvre. L'ambiance était à la dépression, un vague malaise qui pouvait provenir de la récente catastrophe ou de tout autre chose...

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Message#24 » mar. 3 mai 2016 17:16

En s'avançant dans Pierretrouée, l'elfe sylvain ne se sentait pas bien du tout. Et ce n'était pas uniquement dû au martellement ininterrompu et sans pitié de son ouïe délicate par les bavardages enjoués d'Ambroise.

D'ordinaire Bärador n'aimait pas s'approcher des lieux prétendument "civilisés" par les Humains ; de son point de vue, l'Homme altère à peu près tout ce qu'il touche, et la Nature n'en sort que rarement grandie. Mais aujourd'hui, dans ce village moribond, l'ambiance lourde, sinistre voire presque délétère lui emplit le cœur d'un spleen inhabituel. Ces maisons vides, la place quasi déserte, les échoppes clairsemées, tout cela l'affecta plus qu'il ne l'aurait cru.

Il regarda la grand place, avisa le bâtiment principal, puis l'auberge, et les étals du marché.


Écoute Ambroise, je te l'ai promis en chemin, je t'invite à boire quelques chopines à l'auberge. Voyons comment ils traitent leur orge par ici, et tu me donneras ton avis d'expert !

Il commence à marcher vers l'auberge, puis marque un petit arrêt et poursuit, un peu embarrassé :

Et ...hum...j'ai un service à te demander...
Tu sais que je souhaites enquêter au village sur le mal qui s'est abattu sur la région. Cependant, j'ai quelques "difficultés" parfois dans mes rapports avec les humains, et ne suis pas du tout doué pour sociabiliser avec eux. Toi en revanche tu me parais être une sorte de champion toutes catégories de la langue pendue ; ton talent pourrait nous ouvrir bien des portes et réussir à faire parler les plus taiseux.
Qu'en dis-tu ? On s'associe, et tout en cherchant ton aïeul, et on en apprend plus sur ce qu'il se passe ici...


Devant eux, à quelques dizaines de pas de Halfelin en direction de l'auberge, un géant et puce tournaient autour d'un gros homme rougeot comme s'ils allaient en faire leur repas...

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Message#25 » mer. 4 mai 2016 14:23

L'humeur d'ambroise diminua au fur et à mesure qu'il voyait l'état du village. Il s'imaginait bien qu'en dehors de la ferme familiale, ce ne devait pas être tout rose, mais la réalité le frappait de plein fouet et bien trop rapidement. Il en vint même à se taire. Ce dont profita son compagnon de route.

Un service ? Parler en notre nom à tout deux ? Si cela peut te rassurer, pourquoi pas.

Quel secret pouvait bien cacher baradur ? Quoi qu'il en soit, il a confiance en moi et m'investit d'un belle mission

Alors que le duo s'avançait vers l'auberge, ils avisèrent trois personnes qui donnaient l'impression de vouloir entrer dans la taverne. Révisant sa comptine dans sa tête, Il les interpella d'un air qu'il voulut sérieux

Bonjour la compagnie. Mon ami et moi aimerions prendre une chopine ou deux, c'est possible ? En plus nous sommes de jeunes aventuriers à la recherche de mon oncle et d'information sur les problèmes du village

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Message#26 » jeu. 5 mai 2016 10:07

La question du voleur était claire et sans bavure, et si le langage n'était point soutenu, la volonté pointait.
La comédienne ne put que répondre en se tournant vers les nouveaux venus :


Diantre, notre place devient un hall de Gärr. Je serais prête à parier qu'un groupe aussi restreint que notre quatuor passe pour une foule aux yeux de nos hôtes.

Sa diatribe sur l'esclavagisme infantile étant encore sur le bout des lèvres, elle ne put qu'enchainer :

D'autant que ce brave tenancier se vante de pouvoir nous fournir des tonneaux de bière, et ne semble pas à quelques tranches de jambon prêt... Mais coupons là ces rebuffades, et présentons les interlocuteurs : vous avez l'honneur de rencontrer l'illustre, l'unique, la majestueuse Roadin la Magnifique ! dont les actes de bravoure sont contés par monts et par vaux !!

Se tournant vers le grand Koll Koll, elle continua ainsi en tournoyant :

Et ce grand gaillard n'est autre que Koll Koll, le mystérieux géant dont les muscles n'ont d'égal que sa volonté, et partenaire historique de la troupe de Roadin depuis ce matin...

Enfin sur un effet de manche, et un salut bien bas, elle termina :

Et puis-je donc vous demander céans à qui notre troupe renommée a l'honneur de se retrouver confrontée ?

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Message#27 » sam. 7 mai 2016 18:23

Bärador écouta la présentation faite par l'halfelin avec attention, et non sans une certaine circonspection. Roadin avait clairement l'air d'être de ce qu'elle prétendait. Il n'avait aucun mal à l'imaginer sur les routes, s’arrêtant de village en village pour y distraire les foules moyennant quelques subsides. Elle était minuscule, certes, mais avait une vraie présence et il était difficile de ne pas la remarquer.

Non, ce qui clochait, s'était le géant qui l'accompagnait. Cette montagne de muscles armée d'une énorme hache et vêtue d'une armure de cuir ne pouvait être un amuseur ou un saltimbanque. Tout en lui transpirait l'amour du combat, et le regard de tueur qu'il lançait tout à l'heure à l'aubergiste était loin d'être une œillade d'acteur.

Ce bâtard d'orc là, c'est un mercenaire, un brigand ou un déserteur. Et il vaut mieux l'avoir à ses côtés qu'en face.

Mais que faisaient donc ces deux-là ensembles ? Tout cela n'avait pas de sens.

Voyant qu'Ambroise restait bouche bée face au géant, Bärador répondit sur un ton qui se voulait amical.

Je suis Bärador et voici Ambroise. Nous nous sommes...associés pour multiplier nos chances de succès dans nos quêtes respectives. Peut-être d'ailleurs que vous pourrez nous faire avancer sur certains points qui sait ?

Il invite alors le tenancier, d'un geste de la main aimable et ferme à la fois, à les précéder dans son établissement.

Allons donc poursuivre cette conversation autour d'un de tes fameux barils, aubergiste ; nous serons plus à l'aise qu'au milieu de ces rues désertes et déprimantes.

Il gardait toujours un oeil sur le demi-orque taciturne.

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Message#28 » mar. 10 mai 2016 23:34

Le groupe d'étrangers pénétrèrent dans l'auberge où le propriétaire les avaient si chaleureusement convié. Elle n'était pas fort grande mais avait l'avantage certain d'être propre. Si on oubliait les murs lézardés, les sols qui étaient devenus inégaux suite à la colère de la terre, elle est assez agréablement agencée, avec son bar à gauche, ses grandes tables, les petits coins pour ceux qui veulent s'isoler, jusqu'à la bonne odeur de cuisine qui flottait dans la pièce.

Dans la pièce deux personnes sont assise au bar. Ils portent des vêtements de paysans et à leur mine sombres, il ne sont pas en train de faire fortune. Leur cheveux en bataille, la poussière sur le visage, les bottes usés jusqu'à la corde. Ils regardent entrer le groupe la mine sans expression, ni joie ni espoir, comme si on voyait arriver d'autres futures victimes du tremblement de terre. L'un au foulard rouge autour du cou, porte un petit médaillon qui brille faiblement dans l'obscurité. Il boit un bière un peu mécaniquement, alors que l'autre semble rêveur, les yeux perdus dans le vague du fond de sa choppe.

A une des tables une veille femme, capuche sur les yeux les cheveux blancs soigneusement tressés. Son regard délavé a quelque chose qui mets mal à l'aise. Serait-ce justement qu'elle semblait presque loucher un peu, comme si un oeil voguait de l'autre côté pour revenir en place. A moins que dans son visage il n'y avait pas tout ce vide que les deux autres au bar portait sur leur face, bien au contraire. Elle mange un bol de soupe où il y avait plus d'eau que de légumes, et à chaque fois que la cuillère en bois atteint ses lèvres on entendait un grand schluuuup presque comme si elle le faisait exprès d'attirer l'attention sur elle...

Puis la porte en face de l'entrée s'ouvrit sur une dame qui portait un fichu sur la tête et un grand tablier blanc. Elle ne fit que passer la tête, une cuisinière curieuse sans doute. Son visage rond aux pommettes rouges avec des yeux inquisiteurs et sévères qui jaugèrent rapidement chacun lui donnait un air de blaireau trop gras. Elle disparut aussi rapidement qu'elle n'apparut refermant la porte d'un claquement sec laissant une grande bouffée d'arômes de rôti et de fumée de cuisson.


Je vous en prie Messieurs Dames, asseyez vous. Vous avez toute la place du monde. Puis-je vous proposer une bière ? Ou un pichet de vin ou les deux si vous préférez. Bohémine vous fera un petit plat fait maison aussi si vous avez très faim, sinon je vous rappelle le jambon ! Le propriétaire était tout à son affaire, frottant la table à laquelle les héros allèrent s'assoir, non seulement pour faire plus ample connaissance mais aussi pour avoir quelques nouvelles plus récentes que celles qu'ils avaient entendus pour les uns à la ville, pour les autres de la terre elle-même.
Il y a peu de monde pour l'instant continua-t-il J'en profiterais pour bien prendre soin de vous !


La vieille eut un ricanement bref, qui aurait pu faire sursauter. Ses étranges yeux se tournèrent vers le propriétaire, sa bouche mince en un sourire narquois :


Hé bé Gurdavo, en voilà des manières pour quelques clients... Tu va nous les engraisser pour faire un jambonneau ou quoi ? La vieille partit en un petit rire, alors qu'elle sortit une mince pipe de bois. Tranquillement elle entreprit de la bourrer de tabac et l'alluma tout en regardant avec intérêt les agissement des héros. Après tout, elle n'avait peut-être rien de mieux à faire de ses journées ...
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Message#29 » jeu. 12 mai 2016 18:24

Subjugué par la prestance du petit-homme, ambroise en resta bouche bée et suivit ses compagnons dans l'auberge. Il retrouva ses esprits lorsqu'il entendit un mot qu'il ne connaissait que trop. bière

Ahem, je prendrais bien une bonne bière. Dites moi d'où provient votre orge avec laquelle vous la brassez ?

Il se dirigea vers la plus petite des tables suffisamment grande pour s'installer à 4, prit un tabouret et l'installa du coté du mur afin d'avoir la salle en vue. En s'asseyant il esquissa un sourire vers la vielle dame en la saluant d'un hochement de tête et fit signe à ses nouveaux amis en tapotant sur le banc.

Maitre Baradur, venez vous installer, nous verrons plus tard les causes de cette mauvaise humeur de la terre. Vous aussi belle petite dame, madame roadin, vous nous régalerez certainement de vos histoires

Il hésita un instant Et vous heu....Kol kol ? C'est ça ? et ben .... venez aussi. un grand gabarit comme les autres ça doit avoir soif, non ? C'est comme mon oncle Pantaléon, il avait toujours soif et il était...... corpulent également. Moins de muscle et plus de graisse, mais corpulent

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Message#30 » ven. 13 mai 2016 09:48

Bärador prit une chaise et s'installa entre Ambroise et Roadin. Il posa délicatement son arc et son barda sur le sol à côté de lui ; un peu nerveux, il faisait rouler son bâton sur ses cuisses : Juste en face de lui se tenait Koll-Koll. Bärador avait du mal à cacher sa méfiance vis à vis du demi-orc, même si ce dernier ne montrait aucun signe d'hostilité.

Mi orc mi homme, quels outrages faut-il donc faire aux Anciens Dieux pour mériter cette double peine d'hérédité ?

Pour retrouver un peu d'aplomb, il s'enquit des desiderata de chacun et commanda de la boisson en conséquence, comme il l'avait promis. L'aubergiste étant tout à eux, il n'eurent pas longtemps à attendre. Bärador poursuivit la discussion entamée à l'extérieur, et raconta plus en détail aux deux nouveau les raisons qui les avaient amenés, Ambroise et lui, à faire ce bout de chemin ensemble :

- Ambroise partait à l'aventure sur les traces de son aïeul, et lui venait essayer de comprendre les origines du tremblement de terre. Ce dernier avait perturbé l'équilibre naturel de la région, de ce village, et il se sentait investit d'une mission par les anciens Dieux de la forêt pour résoudre cette énigme. Un retentissant "Koll-Koll !" sortit alors de la gorge de son vis-à vis. Le demi-orc venait de se frapper la poitrine et le regardait en acquiesçant. Bärador comprit que le colosse poursuivait les mêmes buts que lui, et était venu lui aussi pour découvrir ce qu'il se tramait par ici ! Ce fait nouveau fit baisser d'un cran la méfiance et la crainte que Koll-Koll lui inspirait...

C'est à ce moment que le tenancier vint pour la troisième fois essuyer leur table, avec ses mimiques obséquieuses et ses courbettes insupportables. Il écoutait manifestement leur conversation, mais manquait cruellement de discrétion... Bärador posa fermement sa main sur l'avant-bras qui maniait l'éponge, et dit doucement :

Je crois que notre table est assez propre maintenant, Gurtavo... Tu sembles t'intéresser de près à nos débats, et ça tombe bien.Il raffermit sa prise sur le bras de l'aubergiste, et plongea son regard noir dans le sien. On entend les rumeurs les plus folles dans le pays sur le grand tremblement de terre. Est-ce pour cela que Pierretrouée se vide de ses habitants ? Dis-moi, qu'est-ce qui leur fait si peur : un réveil du volcan ou bien est-ce autre chose de moins …"naturel" ?

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