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Préambule
Le voyage paraît toujours long surtout lorsque le paysage change avec lenteur, la route interminable dessine des vagues courbes cherchant son chemin sur une plaine aux couleurs adoucis par quelques fleurs du printemps qui percent le paysage. L'air illuminé par un soleil radieux, apporte la promesse d'une nouvelle saison, sortant de cette interminable saison de froideur et de repos de toute nature. Le voyage a été remarquablement calme et la vie paisible au sein de la caravane menée par Maître Cornille, un marchand qui porte dans la couleur de ses cheveux grisonnant une belle expérience. Il a perdu son épouse il y a peu, prise par une maladie interminable que nul ne pouvait soigner, comme si son épouse avait décidé d'un abandon de cette vie de nomade. Maître Cornille a un fille surnommée Sauterelle, une jeune femme à son image, calme, posée et terriblement sérieuse.
Acceptant avec grâce et reconnaissance la compagnie de quatre voyageurs qui en échange de leur aide et de leur surveillance voyageaient tout à fait gratuitement, profitant de moments de repos dans le chariot de tête, les quatre voyageurs avaient eu amplement le temps de faire connaissance. Une halfeline du nom de Séraphine, qui très vite avait fait copine avec Sauterelle. Elles avaient de quoi échanger, vu que leurs parents respectifs avaient le même métier et les mêmes habitudes nomades.
Un gnome, Boniface qui n'arrêtait pas de babiller, de faire sourire tout le monde, multitudes d'histoires en poche et grand sourire réconfortant. Il était de ceux qui fut très vite accepté par Maître Cornille qui lui fit la confidence sur le décès de son épouse, des problèmes liés aux vies nomades, des difficultés d'approvisionnement parfois et bien sûr sur quelques clients spécieux et grognon, qu'il décrivait avec force de détails au grand ravissement de Boniface.
Puis un humain, Tollance, plutôt sérieux même si la bonté s'inscrivait sur son visage. Il faisait partie de ceux sur qui on compte vraiment si d'aventure il y aurait escarmouche. C'était le seul à avoir amené une jolie monture qu'il chevauchait accompagnant les caravanes, et de cette hauteur, semblait être le protecteur suprême de toutes les âmes qui composait ce petit groupe ambulant.
Puis il y avait le prêtre, Alcibiade qui n'avait de cesse à veiller à ce que tout le monde soit heureux et bien. Même si il restait secret sur son passé, on pouvait deviner en lui une grande sensibilité et une empathie certaine envers ceux qui l'entourait. Il avait toujours une oreille et un oeil attentif, sa grande bonté incitant aux confidences. Une compagnie agréable que Maître Cornille se félicitait d'avoir accepté en leur compagnie.
A part cela deux hommes, l'un vendeur de bijoux, qui allaient du colifichet à la parure plus compliquée et plus précieuse. Bernie était un homme silencieux et rêveur. Ses mains adroites pouvaient fabriquer mille petites choses sous des loupes de nez qui agrandissait son regard bleu ciel. Finalement Ferdinand, un vendeur de potion miracles, qu'il fabriquait lui même pour aider à vaincre maux et maladies. Ce dernier était un grand connaisseur de la flore sauvage et connaissait les vertus de certaines plantes. Son rêve était de s'installer en tant qu'alchimiste connu et de fabriquer de l'alcool de plante, chose qu'il était persuadé marcherait bien mieux que de simple potions guérisseuses.
Maître Cornille et sa fille avait décidé de s'arrêter en cette journée à une auberge où ils avaient leurs habitudes. Ils avaient déclaré au petit déjeuner qu'ils avaient franchit la frontière de la province d'Arsheim, une province essentiellement composés de petites bourgades et de paysans, d'ilets de forêts dense et quelques vallées où nulle histoires ne venaient troubler la tranquillité. Tout le monde était autour de ce feu qui réchauffait le petit matin, terminant un petit déjeuner composé de pain un peu sec, de pommes et de confitures de baies sauvages.
- Il faut que je vous prévienne, dit Maitre Cornille, que cette région a une triste réputation. Il paraitrait que quelques gobelins rôdent par ici, cherchant à piller les pauvres voyageurs comme nous. Je vous demanderais donc de bien faire attention. Nous passerons le gué vers mi-journée pour arriver à l'auberge de L'Ours Noir. Sauterelle, tu resteras à côté de moi...