Le jeune nain avait parcouru nombre de sentiers, qu’ils soient dans les collines, les montagnes et les plaines. La dernière année de son apprentissage s’appelait la profession de foi. Le clergé d’Angradd lui avait dit de parcourir le monde et de voir si les nains étaient encore le peuple fier et robuste qui connut l’apogée avant la chute de Tar Khadurrm. Roarik était alors parti des Montagnes des Cinq Rois. Il avait longé l’Isger, pour gagner les Montagnes du Ménédor qui s’étirent d’Est en Ouest jusqu’au Cheliax puis bifurquait au Nord pur séparer le Molthune du Nidal. Le Molthune était une nation toujours en guerre contre ses voisins et surtout le Nirmathas. Autrefois, ce pays était une province du Molthune puis Molthune et Nirmathas étaient devenus une province du Cheliax jusqu’à ce que ce dernier éclate et que chacun parvienne à retrouver son indépendance. Le Molthune revendiqua alors le Nirmathas comme étant son ancienne province mais le Nirmathas avait suivi l’exemple de l’Andoran et gagna sa liberté par la force des armes. Les Montagnes du Ménédor venaient mourir en Molthune et d’autres naissaient plus au Nord à la pointe Sud du Nirmathas : les Monts de l’Esprit
Si Roarik avait suivi ce chemin, c’était pour gagner la forteresse naine de Kraggodan à la pointe Sud du Nirmathas. Puis il avait poursuivi sa route dans les Monts de l’Esprit jusqu’au Val Sanglant où les hommes avaient réussi à construire une route commerciale pour traverser les montagnes infestées d’orcs, gagnant ainsi la Varisie. Le joyau de la Varisie pour les nains est la cité de cuivre de Janderhoff, un des derniers joyaux nains encore entre les mains des nains, plus précisément ‘une des dernières forteresses de Lumière naine encore entre les mains des nains. Les mines de cuivre, es mines de fer, les mines de diamant, les nains de Janderhoff avaient une richesse colossale et une puissance incontestée. Comme dans de nombreuses nations jhumaines, les nains restaient neutres concernant les conflits qui les opposaient et entretenaient des solides relations commerciales. Les nains de Varisie ne faisaient pas exception.
La grande et fière nation naine d’antan était en déclin, il fallait bien se rendre à l’évidence. Et si Heaume avait la volonté de réunir les dernières puissances naines de Golarion, c’était un travail colossal comme les nains industrieux et tenaces aimaient le faire. Voilà les nouvelles qu’il pouvait à présent donner à son clergé à son retour. Les nains ne sont plus que des groupes isolés éparpillés dans tout Golarion. Chaque petit groupe était encore ce peuple fier et robuste, ces guerriers extraordinaires, mais isolés les uns des autres, ils ne représentaient plus une menace sérieuse contre les Orcs qui majoritairement dominaient les montagnes et occupaient les ancestrales forteresses naines et dans les contrées humaines, les nains exploitaient le filon du commerce.
Roarik était parti de Varisie sur un bateau marchand en partance de Korvosa. Les nains n’étaient pas friands de ce mode de transport, mais il avait l’avantage de lui faire gagner énormément de temps et de désagréments. Après plusieurs escales le long de la côte Arcadienne, puis en Mer Intérieure, il avait fini par débarquer à Augustana, le port principal de l’Andoran. Il ne lui restait plus qu’à traverser le pays pour gagner les Montages des Cinq Rois…